ARRÊT SUR IMAGE : WWOOFING À KERIKERI

24 Nov 15 | Nouvelle-Zélande

Voici le récit de ma première expérience en WWOOFING à Kerikeri. Voici le récit de rencontres et d’histoires d’amitié. Mais avant…

C’est un titre symbolique et imagé que je décide d’employer pour cet article. En effet, durant ces deux dernières semaines passées à Kerikeri, des attaques terroristes sont survenues à Paris, mon pays. Ces événements ont provoqué en moi stupeur, douleur et effroi.

Pause, arrêt sur l’image, la vue se brouille.

Il n’y a rien de plus à ajouter ou plutôt, TANT de choses, mais cet article ne portera pas sur cette tragédie car nous avons tout un chacun besoin de sourire après avoir pleuré. C’était une bonne chose pour moi d’avoir des repères pendant cette tempête.

Je vais maintenant pouvoir vous conter, comment je suis devenue maraîchère et bien d’autres histoires.

Kerikeri : l’arrivée en WWOOFING, première expérience

 

Courgettes de Kerikeri - Girltrotter

J’ai trouvé ce wwoofing de deux semaines sur le site d’entraide HelpXJe travaillais le matin à la ferme en échange d’une petite chambre qui ne payait pas de mine et d’argent de poche pour faire mes courses alimentaires. L’après-midi je travaillais des heures supplémentaires qui financeraient la suite du voyage. Cette première expérience de wwoofing n’était pas vraiment ce que j’en attendais en termes de relationnel avec ma famille d’accueil. Néanmoins cela m’a permis de faire des rencontres et j’en étais plutôt contente.

C’est un lundi après-midi pluvieux que j’ai débarqué dans la ferme Bridgman. La saison des courgettes battant son plein, c’est pour packer les malheureuses que j’ai été réquisitionnée. C’est à coup de 50 heures par semaine que j’ai dansé le ballet des courgettes, naviguant entre la table de tri, la balance et les palettes ou s’empilaient les cagettes. 17,4 kg pas plus, pas moins !

Mais cette activité prenante n’a, fort heureusement, pas été le fil rouge de mon séjour à la ferme. Cet arrêt à Kerikeri m’a avant tout permis de m’impliquer dans la vie de locaux, de découvrir les alentours, d’avoir la chance de rencontrer des amis et de me sentir comme à la maison, le temps d’une pause. J’ai même eu le temps d’apprendre à connaître par cœur les routes et à éviter les hérissons de nuit, sous les roues de JJ !

Manginangina reserve à Kerikeri, arbre Kauri en forêt - Girltrotter

Manginangina reserve, Kauri forest

 

Un faisan à Kerikeri - Girltrotter

Ici les faisans courent les rues !

Le WWOOFING, un outil pour faire des rencontres

Alors voilà, à Kerikeri, j’ai rencontré Sayaka. Elle a été la première à m’accueillir, wwoofer* comme moi. Japonaise d’origine il m’a fallu du temps pour la découvrir, un peu, la laissant se dévoiler jour après jour et me présenter une Saya riante. Et puis, il y avait Cristina, la pétillante manager de notre team de backpackers, venue des Philippines. Cristina est celle qui vous sourit à pleines dents en rentrant d’une journée harassante et vous demande « comment vas-tu ? ». [Tiens, cette phrase je l’ai appris à Saya]Cristina c’est aussi celle qui rit sans arrêt aux éclats. Toutes trois nous avons partagé la même maison, rythmant les soirées à coups de bêtises et de fous rires. Nous aurions pu faire la garde toute la nuit dans le salon tellement nous rions.

Cristina à Kerikeri - Girltrotter

Cristina

J’ai également eu l’occasion de rencontrer d’autres travailleurs, des allemands, des français, des irlandais, des chiliens… tous de bonne composition. C’est avec les jeunes allemands que j’ai le plus copiné. Il y avait Imke et Selina aux cheveux blonds comme les blés. Il y avait Johannes au nez retroussé et à la bonne humeur quotidienne.

Imke & Selina après une journée de récolte à Kerikeri - Girltrotter

Imke & Selina après une journée de récolte

Kerikeri, le temps du confort

Avec mes nouveaux amis, j’ai pris le temps d’aller au cinéma, de cuisiner des gâteaux et de la nourriture française. Nous avons dégusté des sushis maison, participé au quizz hebdomadaire du pub local, autour d’une bière -cela va de soi-. Nous avons organisé des barbecues et même, nous avons eu la “chance” d’être présents au festival annuel de Kerikeri. En restant ici, j’ai apprécié disposer d’un frigo –pour avoir du beurre et du « fromage », bénéficier d’une chambre rien qu’à moi et de douches chaudes illimitées ! Ça compte vous savez.

En voyage, trouver une routine c’est retrouver du confort.

Les Dalias de Kerikeri à The Stone House - Girltrotter

Kerikeri – The Stone House – jardin; une pensée pour mon grand-père maternel qui aimait tant les dalias.

Est maintenant venu le temps de poursuivre ma route, je retiens le discret mais touchant « tu vas nous manquer » de mes hôtes.

 

Amis voyageurs, n’hésitez pas à vous pauser de temps à autre, le voyage c’est aussi s’enthousiasmer du quotidien et pas seulement du grandiose.

 

WWoofing à Kerikeri - Girltrotter

*qui fait du WWOOFING : World-Wide Opportunities on Organic Farms. Autrement expliqué, le wwoofer offre son aide en échange du gîte et du couvert.

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1 Commentaire

  1. thebigorno

    Très jolie aventure ! C\’est un très bel endroit et tu as fait apparemment de très belles rencontres. C\’est toujours intéressant de s\’immerger dans la culture et le mode de vie des locaux. On apprend beaucoup à leur contact, bien plus que dans les livres !

    Réponse

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