VISITER ULURU AYERS ROCK AU CŒUR DU RED DESERT AUSTRALIEN

C’est une des choses à ne pas manquer en Australie : le Centre Rouge ! J’ai organisé mon périple de trois jours dans le Red Desert, emplie d’excitation de voir un désert pour la première fois et de partir à la découverte d’ Uluru Ayers Rock, le symbole de l’Outback.

LE RED DESERT ET LE CENTRE ROUGE DE L’AUSTRALIE

Rien que ce terme « Outback », ça signifiait pour moi les grands espaces désertiques et dangereux, regorgeant de bêbêtes prêtes à m’attaquer à tout moment. Bon… je n’y étais pas tout à fait.

D’abord, le Centre Rouge de l’Australie n’est pas si aride que ce que j’imaginais, il y a au contraire quelques petits sources, points d’eau et il y pleut. La végétation y est donc présente et la terre rouge est recouverte de plantes en tout genre. D’ailleurs, pile poil au rendez-vous pour le printemps en septembre, les fleurs du désert m’ont aussi fait la joie d’être de la partie.

Ensuite, oui il y a plein d’animaux dangereux en Australie mais ils ne sont pas pour autant visibles. Je n’ai croisé que des kangourous prêts à traverser devant la voiture… prudence en conduisant ! Moi qui ai la phobie des araignées et qui craignais plus que tout de me retrouver face à un spécimen, dépourvue de mes moyens, j’ai été soulagée de ne pas en croiser. Bref, je suis passée entre les mailles du filet… Ouf !

Le symbole de ce désert fantastique à la terre de feu c’est Uluru, autrement appelé Ayers Rock.

 

ULURU C’EST QUOI ?

Hum… bonne question, personne n’en parle vraiment, tout le monde se rend voir l’impressionnant monolithe mais, est-ce que tout le monde se fiche donc de savoir ce qu’il est ? Moi vraiment, cette question me tracassait. Je suis donc partie farfouiller le net à la recherche d’informations sur le pourquoi du comment d’Uluru.

Selon Wikipédia, Uluru est « la partie émergée d’une formation rocheuse du sous-sol dégagée par l’érosion », autrement dit, il s’agit d’une montagne de grés mignature, formée par l’érosion. Ce qui explique qu’il s’élève seul au milieu d’une pleine désertique c’est tout simplement que cette formation rocheuse était constituée à l’origine d’un matériau plus dur qui n’a pas réagi au temps de la même manière que le matériau érodé du plateau, moins résistant ! (Et oui, Jamie !)

Sachez qu’Uluru, renommé Ayers Rock par les colons, est un inselberg. Cela signifie que comme un iceberg il est a priori trois fois plus grand sous la surface de la terre que sa partie visible. Ouch ! En termes de dimensions, Uluru mesure près de 3,6 km de long pour 348 mètres de haut. Pas mal !

Enfin, la raison pour laquelle tout le monde veut voir et vient voir Uluru c’est qu’au coucher du soleil, il s’embrase d’un rouge si puissant qu’il en est à couper le souffle. Le phénomène est assez inédit. Ainsi, il est devenu le centre de toutes les attentions et est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

 

VOIR ET APPRÉCIER ULURU AYERS ROCK

 

Comment se rendre dans le Red Desert ?

Le plus courant, comme c’est éloigné de tout, c’est de s’y rendre en avion. Il y a trois compagnies qui desservent le petit aéroport Connellan d’Ayers Rock (Virgin, Quantas et Jetstar). Autrement, il est possible d’y aller en train mais cela coûte un bras. Enfin, si vous êtes un backpacker en Australie, que vous avez du temps et que vous voyagez en van, alors vous pouvez-vous y rendre par vos propres moyens mais il faudra compter de longues heures de route pour atteindre le désert central.

 

Comment visiter Uluru Ayers Rock ?

Le site d’ Uluru Ayers Rock se trouve dans le parc national Uluru/Kata-Tjuta, à seulement 10 minutes de l’aéroport. Le mieux à mon avis si vous le pouvez c’est de louer une voiture à plusieurs. Dans cette partie du désert, fréquentée par les touristes, les routes sont en bon état. Ainsi vous serez libres de vos mouvements.

Pour voir Uluru vous pouvez vous rendre sur le site à l’heure du coucher de soleil, à ne pas rater ! Vous pouvez de même y aller pour le lever de l’astre du jour. Enfin, pour voir Uluru de plus près, vous avez le choix du flemmard qui consistera à en faire le tour en voiture et vous arrêter aux différents parkings et points d’intérêt. Autrement, vous pouvez comme moi (héhé), marcher la boucle de 10 kilomètres qui encercle le monolithe. Je trouve que c’est un bon moyen d’appréhender sa grandeur.

En plus, il y a plein de petits spots à découvrir. J’ai commencé le parcours Base Walk au parking Kuniya en marchant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. J’ai beaucoup aimé et j’ai trouvé que dans ce sens on allait de surprise en surprise : de trous d’eau en grottes aux peintures rupestres…

De l’autre côté d’Uluru, Mala Walk est une petite promenade (inclue dans le circuit Base Walk) que je recommande car l’endroit est très beau, ombragé et vous y verrez à la fois un point d’eau, des grottes et des peintures rupestres. C’est aussi le spot idéal pour un pique-nique !

 

 Admirer LES LEVER ET COUCHER DE SOLEIL SUR ULURU AYERS ROCK

→ Où voir le le coucher de soleil ?

Pour voir le fameux coucher de soleil il y a une longue aire de parking, juste en face d’Uluru. Elle est bien indiquée depuis la route principale et située parallèlement. C’est plutôt agréable car même s’il y a du monde, le point de vue est étalé sur une longue distance ce qui permet à chacun d’avoir son petit espace tranquille. Les voitures sont également garées face au rocher donc si vous avez la possibilité de grimper sur le toit d’un van ou mobil-home, n’hésitez pas, ceux-là sont les privilégiés. C’est aussi l’occasion d’amener un petit snack ou de faire carrément l’apéro’.

→ Où voir le lever de soleil ?

Pour être honnête, le lever de soleil m’a moins emballée. C’est vraiment très beau avec Uluru et les Kuta-Tjuta en perspective mais c’est beaucoup plus compliqué de se faire une place… comprendre : il y a du monde ! La plateforme construite pour apprécier le lever du soleil sur Uluru est blindée de touristes, vous pouvez dire adieu à votre réveil en douceur et en toute intimité. En revanche, si vous acceptez de descendre un peu sur le chemin de promenade au-dessous de la plateforme, alors il y a un peu plus d’espace. Quoi qu’il en soit ça reste un chouette moment en lumière pour attaquer la journée et la rando’ à la fraîche. Prévoyez un petit pull, le matin il fait froid dans le désert !

 

FAUT-IL GRIMPER AU SOMMET D’ ULURU AYERS ROCK ?

 

Ma réponse à moi c’est Non ! Bien entendu, chacun l’entend comme il le souhaite mais je tiens à vous expliquer ma réponse catégorique car un « non » sans arguments n’a pas de valeur.

Si vous vous rendez à Uluru Ayers Rock, vous verrez qu’il n’est pas interdit de faire l’ascension du rocher, il y a même des aménagements faits pour guider et sécuriser les grimpeurs téméraires. Seulement voilà, il y a aussi des panneaux très explicites, des aborigènes Anangu à qui appartient officiellement le site qui demandent de ne pas monter.

C’est en lisant les mots de ces indigènes que j’ai compris la vraie importance pour ce peuple de ne pas voir des touristes grimper Uluru et la signification pour eux de son ascension. D’abord Uluru est un site sacré, en l’escaladant vous piétinez les croyances et ne respectez pas la loi ancestrale de ceux qui y ont toujours vécu. La loi Tjukurpa des aborigènes Anangu d’Uluru leur « enseigne à bien se comporter et notamment à ne pas montrer sur Uluru ».

S’il est aujourd’hui possible de monter sur Uluru c’est parce que les colons l’ont promu comme tel, un monument à gravir, de façon à créer une attraction touristique de masse et à s’enrichir. Les Anangu considèrent l’acte de la montée comme un besoin de fierté, de pouvoir, d’accomplissement et de possession qui va à l’encontre de leurs principes fondamentaux.

Après la lecture de leurs propres mots, je vous invite à ne pas monter sur Uluru. Il est d’ailleurs bien assez impressionnant vu d’en bas. Et si vous voulez en prendre plein la vue, il y a d’autres moyens de poursuivre la visite dans le désert…

De ma propre expérience, la vraie surprise du parc national, ce sont les voisines d’Uluru les Kata-Tjuta ou Monts Olgas. Un peu plus, se dresse l’impressionnant King Canyon à visiter aussi si vous êtes dans le coin !

J’espère que vous découvrirez ces différents sites au cœur du Centre Rouge australien avec autant de plaisir que moi. Pour poursuivre la visite en images, vous pouvez retrouver tous mes articles liés sur la page Australie.