Le circuit du tour des Annapurnas est un trek à la découverte de l’Himalaya que j’ai trouvé fantastique. C’est aussi une aventure qui ne doit pas être prise à la légère. Je te propose de découvrir mon expérience, le circuit et toutes les infos pour bien préparer ta randonnée.
Les grandes infos à connaître sur le trek du tour des Annapurnas
Le circuit
→ Le circuit du tour des Annapurnas est situé dans la zone de conservation du massif des Annapurnas dans la chaîne de l’Himalaya.
→ Le circuit du tour des Annapurnas débute dans la ville de Besisahar à 820 mètres d’altitude et s’il est parcouru dans sa totalité, il se termine à Nayapul, 220 kilomètres plus loin.
→ Il est recommandé de marcher le tour dans le sens inverse des aiguilles d’une montre afin de ne pas cumuler trop de dénivelé, notamment sur l’étape du col de Thorung.
→ Le point clé du circuit tour des Annapurnas est le plus haut : le passage du col de Thorong à 5 416 mètres d’altitude. Il convient de bien s’y préparer : équipement, météo, préparation physique etc.
→ Il est tout à fait possible de ne sélectionner qu’une portion du circuit en fonction du temps que tu souhaites accorder à la randonnée ou des étapes que tu souhaites faire. Voir ci-dessous la rubrique “étape par étape”.
→ La meilleure période pour faire le tour des Annapurnas s’étale de mi-octobre à fin novembre, c’est aussi la plus convoitée et il y a du monde. Sinon, comme pour moi, le début du printemps, fin mars à fin avril, est plutôt favorable. Cela n’empêche pas de randonner en dehors de ces périodes mais dans des conditions potentiellement moins propices. Cette page propose un bon résumé des différentes conditions par mois.
Les infrastructures et installations
→ Le circuit du tour des Annapurnas n’est pas fait pour le camping. Il est tout simplement difficile de trouver un terrain approprié pour planter une tente. En outre, il y a de nombreux hébergements disponibles et tout à fait abordables.
→ Dans chaque village traversé par le sentier de randonnée, tu trouveras des guesthouse qui servent gîte et couvert et petits restaurants. Dans les guesthouses, tu peux demander à ne pas payer la chambre en proposant de prendre dîner et petit-déjeuner. C’est une formule assez connue.
→ Incroyable mais vrai, il y a bien du wifi dans l’Himalaya. Un trek pareil est quand même une opportunité en or pour faire une digitale détox même s’il est toujours bien de pouvoir checker la météo et de tenir ses proches au courant. Du wifi est disponible dans tous les villages (sauf coupure exceptionnelle) avant Manang au moins.
→ Pour se doucher au long du trek, les hôtels proposent soit des douches solaires qui fonctionnent bien quand la journée à été belle mais sur lesquelles il faut économiser l’eau à bonne température pour les prochains. Il y a également des douches à gaz qui assurent de l’eau chaude par tout temps, sauf lorsque les canalisations gèlent en hiver. Cela n’empêche pas d’économiser car les bonbonnes de gaz doivent être acheminées en jeep. Enfin, il vaut mieux ne pas espérer pouvoir se doucher tous les jours et opter pour l’option “toilette à l’eau glaciale” de temps à autre.
Prévoyance et organisation du trek
→ Il est préférable d’être au moins deux pour se lancer dans un trek en montagne. En cas de problème, l’accompagnant peut aider ou aller chercher du secours. Si tu voyages seul.e, je conseille de partir avec un voyageur rencontré sur place, un guide ou encore un porteur.
→ Randonner dans l’Himalaya demande une certaine préparation. Il est indispensable de se renseigner sur les risques et de disposer du matériel adéquat. Par exemple : on éviter les baskets on préfère de vraies chaussures de randonnée adaptées ; on investit dans des bâtons de marche, des crampons d’appoint s’il y a beaucoup de neige ; on emporte des vêtements chaud, même au printemps. Je rappelle qu’une dépression (vent, neige etc) peut survenir brusquement en montagne et que sans les vêtements nécessaires pour se protéger du froid, la météo est un danger parfois mortel.
→ Vérifier régulièrement la météo semble plus prudent pour prévoir son avancée au fil des jours. L’analyse des températures, des précipitations et du vent ! Manang est la dernière étape où le wifi est assuré avant Thorung La Pass. Il est nécessaire d’y prêter attention pour organiser la suite de son ascension et passer le col dans les meilleures conditions.
Faut-il prendre un guide pour faire le tour des Annapurnas ?
Le trek du tour des Annapurnas peut être réalisé avec ou sans guide.
Le chemin est globalement bien balisé et assez évident. Sans sortir du sentier principal il est peu probable de se perdre. Il est également possible de se fournir une carte détaillée à 1:80 000 et de se repérer grâce à l’application map.me sur laquelle le circuit est indiqué par son nom.
Dans le cas où tu choisirais d’être accompagné.e d’un guide, il est recommandé de choisir une agence officielle, reconnue par l’état et disposant de guides expérimentés. En effet, certaines agences de trek sans expérience peuvent proposer des services se révélant peu utiles puisque le “guide” ne connaîtra pas le terrain mieux que toi, voire cela pourrait même être dangereux de suivre les conseils d’une personne non avisée. Avant de t’engager avec une agence donc, n’hésite pas à demander la carte d’exercice officielle et de questionner ton guide sur son expérience. De simples questions te permettront de juger s’il est ou non a priori compétent : combien de fois a-t-il fait ce parcours, combien de groupes a-t-il déjà emmené, que faire en cas de mal des montagnes etc.
Mon expérience : j’ai réalisé le parcours du tour des Annapurnas sans guide, accompagnée d’un co-trekker et nous n’avons pas rencontré de problème majeur en partant en autonomie. Il nous est arrivé de suivre, sur les conseils de locaux, un chemin “secondaire” sur lequel nous avons finalement fait demi-tour afin de reprendre le sentier principal car nous n’étions pas à l’aise avec le terrain. Il s’agissait toutefois bien de chemin de trek VS la route de terre utilisée par les voitures.
En cas de doute, nous avions à la fois une carte papier très précise ainsi que l’application maps.me nous permettant de nous repérer. Nous suivions parfois également les personnes accompagnée de guide.
Les formalités à réaliser avant de partir en trek au Népal et pour le Tour des Annapurnas
Avant de partir à l’aventure, outre la préparation essentielle (bon matériel, connaissance du circuit et des risques etc) il y a quelques formalités administratives à remplir. Tu auras besoin d’un permis d’entrée dans la zone de conservation des Annapurnas ainsi qu’une carte TIMS d’enregistrement. Cette dernière est une forme de passeport à présenter à différents check-point tout au long du trek. Ton passage est enregistré pour des questions de statistique et de sécurité, afin de savoir sur quelle portion du circuit tu te trouves.
L’un et l’autre valent respectivement 2 000 et 3 000 NPR, soit un total de 40 € / personne.
Pour obtenir le permis de trek et la carte TIMS, rendez-vous au Nepal Tourism Board de Kathmandu ou de Pokhara. Pense à amener avec toi 4 photos d’identité. Il faut également apporter sa carte d’assurance voyage dont le numéro de police sera demandé dans le formulaire.
Le budget à prévoir pour le tour des Annapurnas
Voici un tableau récapitulatif des dépenses essentielles du trek. Ce tableau n’inclut pas les “à côtés” et imprévus. Ne pas prévoir uniquement ces frais.
Prix en monnaie locale | Prix en euros | Type de dépense |
5 000 NPR | 40 € | documents obligatoires permis et TIMS (voir ci-dessus) |
2 000 NRP min / jour | 16 € | hébergement et nourriture |
500 NRP / personne | 4 € | trajets en bus de Pokhara à Besisahar |
2 000 NRP / personne | 16 € | trajet en jeep si on démarre le trek dans un village plus loin que Besisahar |
1 500 NRP / personne | 12 € | trajet retour en bus depuis Muktinath |
Il est important de partir avec assez d’argent liquide sur soi. En effet, les derniers distributeurs disponibles sont à Besisahar, point de départ de la rando, puis un dernier à Chame. Mieux vaut toutefois ne pas compter dessus dans le doute. Ensuite rien avant Jomsom et c’est déjà arrivé qu’il n’y ait plus de monnaie dans le distributeur car ces villages sont peu accessibles.
Je conseille, sur la base de mes dépenses personnelles d’emporter au minimum 2 000 NRP par jour et par personne pour les budgets très serrés, sans compter les imprévus. Il ne faut pas hésiter à compter bien plus large. Cette pocket de 2 000 NRP par jour est un minimum compté sur la base d’un petit déjeuner, d’un déjeuner et d’un dîner avec une nuit gratuite. Elle n’inclut pas les petits plaisirs en chemin comme l’achat de fromage de yak, de viennoiserie ou encore de souvenirs. Les gros mangeurs dépenseront également un peu plus en nourriture. L’astuce est de commande le dal bhat local qui est traditionnellement resservi jusqu’à plus faim ou presque. Il faut également prendre du rab en cas de jour de “retard” sur le planning préétabli.
Pour 10 jours de trek je recommande de prévoir au moins 25 000 NRP / personne en voyant un peu large et pour assurer les imprévus, soit 200 €.
Le circuit du tour des Annapurnas étape par étape
Une fois au Népal, il sera facile de trouver le dépliant “trekking profile” de la randonnée du tour des Annapurnas qui indique l’ensemble des villages étapes, leur altitude, nombre de kilomètres les séparant et les dénivelés. C’est un document précieux pour ce trek.
Ci-dessous les grandes étapes du tour des Annapurnas. Note bien qu’il s’agit d’étape qu’il n’y a aucune obligation de respecter. J’ai parfois choisi de m’arrêter pour la nuit dans des villages simplement lorsqu’ils me plaisent ou parce qu’il était trop tard pour poursuivre.
→ Commencer le circuit du tour des Annapurnas
Pour rejoindre Besisahar depuis Pokhara, il faut une demi-journée de bus. Cela coûte 4 € / personne. À Besisahar pense à passer présenter tes documents de randonnée au check-point.
Depuis Besisahar, des jeeps circulent (selon l’enneigement) jusqu’à Manang pour ceux qui souhaitent commencer la randonnée un peu plus haut. J’ai débuté le circuit pour ma part à Tal. Il est à noter que la route est un chemin de terre et que ça secoue en voiture.
→ Tal > Bagarchhap
Une petit étape pour commencer et se mettre en jambe. Le sentier suit globalement la rivière en prenant un peu de hauteur. Il traverse plusieurs villages et est en partie la route également empruntée par les jeeps.
→ Bagarchhap > Chame
Sur cette étape, tu croiseras le village de Timang après un passage un peu raide puis plus cool, dans la forêt. Je conseille de s’y arrêter pour manger car la vue magnifique est à 360°. Ensuite, le village de Thanh Chowk est le premier du circuit a semblé davantage traditionnel, avec des maisons de pierre et de bois. Il faut s’écarter un peu du circuit principal pour entrer dans cette partie du village, sinon on l’aperçoit au loin.
Enfin, Chame, la plus grosse “ville” du circuit. J’ai logé à l’hôtel Crown Himalaya, situé dans la ruelle qui grimpe à gauche juste avant le post de police. J’y ai mangé une excellente soupe de nouilles au poulet. Les lits étaient larges et les matelas épais et confortables. L’hôtel n’avait pas beaucoup de charme, je l’ai choisi pour la vue depuis son toit-terrasse. Recommandé.
→ Chame > Upper Pisang
Une belle étape ! D’abord la route longe la rivière, puis elle slalome en grimpant doucement mais surement jusqu’à un pont suspendu. Là il y a un passage un peu raide qui débouche dans une jolie forêt de pins. La pause déjeuner est idéale à Dhukur Pokhari où il y a une jolie vue à nouveau.
À Upper Pisang je te conseille de te balader dans ce village de charme, vraiment authentique : des ruelles étroites, une ribambelle de moulins à prières, un monastère bouddhiste. Pour loger, je recommande sans aucun doute mon hôtel : le Royal Alpine. La famille est adorable, l’hôtel en bois est charmant et la vue depuis la salle à manger (et certaines chambres) est magnifique.
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→ Upper Pisang > Manang
Une longue et grosse journée qui peut tout à fait s’achever avant Manang si nécessaire. Au départ de Upper Pisang, le chemin est assez tranquille jusqu’à arriver au pied de Ghyaru. Ici t’attend une montée raide de 2h à 3h jusqu’au village. D’en haut tu seras récompensé.e une fois de plus par… la vue ! Profite en pour déjeuner car le prochain village est à au moins une heure trente encore.
En chemin, nous passons un petit café installé là depuis des années et dont le tenancier est adorable. Il fait cuire lui-même sur place dans le four à pain ses viennoiseries. Le thé noir est délicieux. Pause appréciée.
Une fois à Ngawal, selon la fatigue tu peux choisir de continuer ou de t’arrêter. Il faut savoir que les prochains hameau sont encore à 2h de marche plus loin environ.
Attention, le village d’Humde qui apparaît sur le dépliant “trekking profil” n’est pas sur la route mais sur une parallèle qui part de Lower Pisang.
À Manang, les hébergements sont plus chers. J’ai testé le Gangapurna et les châlets du Alpine Home. J’ai trouvé les chambres du premier plus agréables et le personnel du second plus sympathique et surtout l’adresse moins chère. On m’a aussi conseillé le Gyao Zen lodge en face du check post comme l’hébergement le moins onéreux de Manang a priori.
Qui dit check post dit présentation de ses documents au bureau. Profite en pour faire un point météo, elle est affichée.
Manang est également une étape où il est recommandé de faire une pause d’un à trois jours selon les besoins, pour permettre à son corps de s’adapter à l’altitude et éviter autant que possible le mal des montagnes (voir explications ci-dessous).
On profite de Manang pour faire ses dernières courses à pas cher : papier toilette, mouchoirs, snacks etc. Ensuite les prix augmentent sévèrement car plus aucune voiture ne peut acheminer de marchandise et les villages se font moins nombreux.
→ Manang > Yak Kharka ou Letdar
Une étape de 5h plutôt aisée et sympa. Yak Kharka ou Letdar ne sont séparés que d’une heure environ. Yak Kharka est un peu plus grand et mieux fourni en hébergements. Dormir à Letdar permet toutefois de raccourcir la journée du lendemain d’un poil.
→ Yak Kharka ou Letdar > Thorang Phedi
Ma journée la plus difficile après celle du col de Thorong. Avec la neige (à voir comment c’est sans), j’ai trouvé le chemin très étroit et du coup le ravin très proche. Le terrain était glissant de neige fondue et de boue au moment de mon passage avec également une dénivelée importante. Enfin, avant d’arriver à Thorang Phedi, il faut passer un chemin et un pierrier où il est indiqué de faire attention aux chutes de pierres. Ce n’est pas bien rassurant, autant de pas trainer sur cette portion.
À Thorang Phedi j’ai logé dans le premier hôtel face à l’entrée. Thorang Phedi n’est pas un village à proprement parler mais un regroupement de quelques lodges pour les randonneurs. L’auberge Thorong Phedi Base Camp Lodge, (qui d’en mon souvenir portait un nom comme White Horse, est-ce une erreur ?) proposait de la bonne nourriture, des viennoiseries idéales pour le petit déjeuner nocturne, une ambiance sympa dans la salle collective. Les prix y sont plus élevés. Possible de ne payer la chambre standard sans salle de bain que 100 NRP en négociant bien et en prenant les repas sur place.
→ Thorang Phedi > Thorong La Pass > Muktinath
C’est LA journée la plus intense de ce trek si l’on décide de passer le col. En effet, Thorong La est le plus haut du circuit avec ses 5 416 mètres d’altitude. À ce niveau la capacité respiratoire d’un humain en bonne santé est réduite à 50 % et le manque d’oxygène se ressent à la fois dans la difficulté à trouver son souffle et la lenteur caractéristique de chaque mouvement. C’est aussi une étape potentiellement dangereuse, notamment en fonction des conditions météorologiques. Le sentier est aussi exposé aux coulées de neige en cas d’avalanche. En cas de mauvaise météo, de visibilité réduite, de forts vents, il est totalement déconseillé de poursuivre s’il est encore temps de rebrousser chemin jusqu’au High Camp, situé entre Thorang Phedi et le col. Mieux vaut faire demi-tour pour retenter le passage du col par meilleures conditions.
Depuis Thorang Phedi, il faut franchir un mur pour atteindre le High Camp, dernière étape possible pour passer la nuit avant le col. Il est pourtant plus confortable de dormir à Thorang Phedi où il y a plus de place et où l’effet de l’altitude est moins important sur les individus. Selon la saison, le mur peut-être un pierrier ou un mur de glace. Dans ce cas les crampons d’appoint sont recommandés.
Après le High Camp, le sentier traverse un paysage vallonné et somptueux sous la neige mais qu’il est épuisant de parcourir, même par temps ensoleillé et sans vent, à cause de l’altitude et de l’essoufflement.
Le col Thorong doit être passé au plus tôt dans la journée, si possible avant 9h et que le vent ne se lève en somme. Pour cette raison les randonneurs débutent de nuit, dotés d’une lampe frontale. Il faut compter environ 4h-5h depuis Thorang Phedi jusqu’au Col.
Cette étape du col de Thorong La est aussi une des plus exaltantes du trek pour la symbolique qu’elle représente : le point culminant du circuit. L’arrivée au col se fait souvent avec beaucoup d’émotions. Une tea house permet de se réchauffer et/ou de se désaltérer. C’est aussi le moment d’immortaliser cette journée. Toutefois, il est recommandé de ne pas tarder pour descendre. La deuxième partie de la journée, après le col, ne doit pas être négligée car elle est longue et éprouvante : 5h à 6h de redescente.
Pense particulièrement sur cette étape à prévoir de nombreux snacks car il n’y aura pas de pause déjeuner avant l’arrivée, un regroupement de 3 ou 4 restaurants. À partir de là il reste encore 1h30 jusqu’à Muktinath.
J’y ai logé à l’hôtel Bob Marley, repaire de backpackers ayant envie de partager leur aventure en toute convivialité. La nourriture y est chère mais franchement bonne. J’ai goûté au steak de yak (1 000 NRP soit 7 €) : une tuerie qui redonne de l’énergie.
→ Muktinath
Pour se restaurer sur place, outre les hôtels, il y a de petits restaurants locaux très peu chers et excellents. Ils ne paient pas de mine mais la cuisine est divine et une des meilleures cuisines locales népalaises (momo, thukpa) que j’aurai eu à goûter.
Depuis Muktinath il est possible de visiter plusieurs villages traditionnels alentours où peu de touristes d’aventures, incluant quelques villages situés dans le lower Mustang sans besoin de permis de visite, tels que Jhong, Jharkot et Chhyonkhar.
Si tu souhaites terminer ta randonnées ici, des bus et jeeps circulent à partir de Muktinath jusqu’à Pokhara. La route à flanc de montagne est étroite, caillouteuse et dangereuse. J’ai vraiment eu peur pour ma vie lors de ce trajet en bus. D’ailleurs la veille de mon passage une jeep tombée dans le ravin a tué 6 personnes, même si ça n’arrive pas quotidiennement. À choisir entre bus et jeep, il semble que le bus soit plus sécur malgré tout. Il existe aussi l’option du petit avion direct jusqu’à Pokhara. Je n’ai aucun avis à communiquer à son sujet, je sais simplement qu’il est possible de le réserver au départ de Jomson. La dernière option est de poursuivre la randonnée à pied, le chemin semble agréable et la route est sublime. Le paysage se transforme complètement. Si tu as du temps devant toi c’est sûrement l’option la plus safe et chouette.
Le coût du bus est de 12 €.
Connaître, comprendre et appréhender le mal des montagnes
Quels équipements emporter pour randonner dans l’Himalaya ?
La charge idéale sera la plus légère possible. Un sac trop lourd rend l’avancée plus lente et douloureuse pour le corps. Je parle en connaissance de cause ! Le rapport poids du sac à dos / taille est très important à respecter.
Concernant le contenu du sac à dos et les équipements spécifiques à prévoir, je te propose de lire mon article ci-dessous. Tu peux ajouter à la liste de matériel pour randonner dans l’Himalaya et les Annapurnas une carte du tour des Annapurnas 1:80 000.
Mon expérience personnelle sur le circuit du tour des Annapurnas
Cet article étant déjà bien complet avec toutes les informations pratiques à connaître pour se lancer dans le circuit du tour des Annapurnas au Népal, je vai écrire un article complémentaire, récit de mon expérience personnelle. Si tu souhaites t’immerger dans l’aventure en attendant l’article, rendez-vous sur Instagram pour consulter les stories à la une. J’y ai mis tout mon coeur, mon ressenti, mes émotions et beaucoup de plaisir à raconter tout cela.
Mon avis personnel sur le circuit du tour des Annapurnas
À la fois, j’ai adoré mais j’ai aussi eu très peur. Je ne suis pas une grande randonneuse même si j’aime la montagne, pas une grande sportive non plus même si de temps à autre je me pointe à la salle de gym. J’ai redouté les risques liés à la montagne, d’où ma peur. Toutefois avoir peur et connaître ces “menaces” permet aussi de mieux les appréhender et de pas s’aventurer dans des situations qui pourraient s’avérer dangereuses. Il ne faut pas se surestimer ou sous-estimer la difficulté d’une situation au risque de se mettre en danger. Toutefois, il ne faut pas ressentir de honte à avoir atteint ses limites si cela arrive. Ce n’est pas un mal en soi que de savoir s’écouter et se comprendre.
Un autre point que je souhaite évoquer : je suis très fâchée de découvrir que rien n’a été mis en place depuis la catastrophe de 2014 pour apporter des informations fiables sur la météo aux randonneurs. Une dépressions subite accompagnée de bourrasques de vent et d’importantes chutes de neige a pris au piège les randonneurs dont une quarantaine ont péri. Une des causes principale de l’accident est de ne pas avoir pu prévoir la météo, indisponible à Thorang Phedi et au High Camp faute de wifi. J’aurai souhaité qu’un téléphone satellite, par exemple, soit mis en place avec une personne dédiée afin d’informer les touristes des conditions (dé)favorables. Une telle situation pourrait tout à fait se produire à nouveau. Des amis, passés deux jours avant ma propre ascension du col se sont trouvés confrontés à de forts vents qui ont rendu le parcours dangereux et d’autant plus difficile. Aussi, en 2014 des guides non expérimentés ont emmené leur client à la mort, en ne pouvant pas les prévenir du danger imminent. C’est pourquoi je recommande de se tourner vers des agences spécialistes de la montagne lorsque l’on décide de prendre un guide.
Enfin, j’ai ressenti beaucoup de fierté d’être parvenue à me dépasser physiquement et mentalement tout au long de ce trek et particulièrement lors du passage du col. Même si, je n’en avais pas fait un objectif absolu et étais prête à rebrousser chemin dans le cas où c’aurait été nécessaire, faute de bonnes conditions météorologiques ou physiques.
La randonnée du Tour des Annapurnas aura été pour moi une extra-ordinaire aventure qui m’aura donné envie de parcourir d’avantage des montagnes de l’Himalaya.
Enfin, big up à mes amis rencontrés en chemin Alexandra et Manu, Maxence, Steve et Nick, Nathan qui ont eux aussi vécu l’aventure et le passage du col avec moi.
Bonjour,
Nous arrivons d’un trek de 17 jours en passant par la vallée du narguer avec un premier col à 5317m, super, pas de touristes. Nous recommandons un guide et éventuellement des porteurs (pour faire marcher l’économie locale). Concernant la météo du col,il faut savoir qu’il n’y a qu’une seule station météo au Népal,a l’aéroport de Katmandou !!! Donc pas d’infos véritable sur la montagne, seul un vrai guide est valable. Le notre a fait plusieurs sommets, dont le m’analyse. Cordialement. Bruno
Vallée du Narphu et non pas narguer.
Makalu et non pas m’analyse.