Le temps d’un weekend à Lille, le street-art s’est imposé à moi comme un sujet incontournable. Quoi de mieux qu’une visite avec un lillois d’adoption, passionné quand il vous parle d’art mural qu’il vous ouvre une fenêtre sur la discipline, vous apprend quelques anecdotes et tout cela avec le cœur ? C’est ainsi que j’ai découvert Lille : sous le signe du street-art, avec Julien Prouveur, le président fondateur du collectif Renart.
RENART, COLLECTIF STREET-ART À LILLE
Tout a commencé à Denain pour Julien et d’autres compères du collectif Renart. Denain si ça ne te dis rien c’est normal. Aujourd’hui Denain n’est plus qu’une petite ville pauvre du nord de la France, pourtant encore capitale du charbon et de l’acier quarante ans en arrière. La ville ouvrière prospère dont les usines ont fermées une par une est aujourd’hui sinistrée. Pour repousser la tristesse hors de la ville, les enfants de Denain, ceux qui l’aimaient vraiment, qui ont connu des grand-parents fiers de leur cité industrielle en son âge d’or, ceux qui ont assisté à son déclin où n’ont pu que le constater, sont revenus pour lui offrir quelques couleurs.
Renart est le collectif lillois d’art mural qui œuvre dans toute la région nord : Lille, Roubaix, Valencienne, Denain… Le collectif regroupe une vingtaine de personnes dont une dizaine d’artistes. Ici c’est « l’école de la rue », on tient à ce que l’accès à l’art soit gratuit et pour tous. On s’expose sur les façade de la ville, et on sensibilise la jeunesse et la population à l’art. Le fil conducteur artistique du collectif ? La diversité et la richesse. Pas de censure, ni de limite, le collectif Renart compte des pochoiristes, d’autres travaillent à l’aérosol ou encore fond du logotype.
STREET ART ET ART MURAL À LILLE
Julien me guide et m’apprend. Le street-art n’est finalement qu’un terme générique qui ne désigne que l’art de rue. La danse, le chant, la musique, les couleurs… dans la rue, ne sont qu’un même mouvement. Julien préfère me parler d’art mural ou muralisme.
Surtout, il attire mon attention sur ce que je ne vois pas et au fur et à mesure de la balade, mon regard s’aiguise. Je vois les fresques différemment, je commence à les comprendre. Par exemple, il m’explique la différence entre un tag, rapide, furtif, souvent d’une seule couleur et sans contour, plutôt réalisé au posca, au marqueur ou à la bombe ; et un graff. Le graff lui, est plus travaillé, bicolore et il a un contour.
Même si on ne les trouve pas toujours esthétiques sur les murs ou le long des lignes de chemin de fer, ils sont une forme d’expression et racontent une histoire. Ne l’oublions pas, ce ne sont pas de vulgaires tags mais une forme de calligraphie de rue, un véritable message.
Ce message est souvent signé. Seuls ceux qui s’y intéressent peuvent les décrypter et les comprendre. Régulièrement les tags et graffitis reprennent le blase de l’auteur, c’est à dire son nom, sa signature personnelle ou alors le nom du crew, le groupe, la plupart du temps en 2 à 3 lettres.
Dans Lille, Julien me montre les œuvres et ce qu’elles représentent : il connaît bien les artistes. Pourtant il m’explique : « tu peux y voir ce que tu veux ». Et c’est vrai, ma propre vision est bien différente de celle de l’auteur et pourtant… quelle importance puisque l’œuvre me rend heureuse ?
VISITES STREET ART AVEC LE COLLECTIF RENART
Si toi aussi ça te tente de sillonner Lille avec le Collectif Renart à la recherche des œuvres commentées, sache que le Collectif organise une visite sur le thème du street art tous les derniers dimanche du mois jusqu’à octobre (les dimanches 25 juin, 30 juillet, 27 août, 24 septembre et 29 octobre 2017).
Les visites se déroulent en plein air, de 15h à 16h30 et sont au tarif de 7,50 €
Pour davantage d’information, voici l’adresse mail du Collectif Renart qui sera ravi de vous renseigner : collectif.renart@gmail.com
Un grand merci à Julien pour ce moment incroyable passé à déambuler dans les rues du quartier populaire Moulins, et bien au-delà par la parole !
merci pr la balade
je m interesse au street art de plus en plus
c marrant je n en voyais pas ou je passais devant mais je ne savais pas que cela en étais
Ah c’est possible mais oui, il y en a de plus en plus partout dans le monde. J’ai écrit un article dur Christchurch en Nouvelle-Zélande aussi, c’était fou, regarde ! ?
‘Tout a une histoire’ . Ouin ouin ouin . Quand on veux absolument tout bobotiser … Le tag de rue c’est uniquement du vandalisme. Le but étant de déchirer la ville au max avec son blase. Tu crois réellement que le mec qui a déposer sa griffe dans un train a voulu laisse run message ?
Chacun son avis Monsieur Ridicule, toutefois oui je suis convaincue que celui qui dépose sa griffe sur un train et par la même occasion le vandalise le fait justement parce qu’il veut laisser une trace, déposer un message à la société (peut-être un mal être, un raz le bol ou que sais-je encore…). Quoi qu’il en soit, l’article ne traite pas de tag ni de vandalisme, il traite d’art et plus particulièrement de street art.