RANDONNÉE DES QUATRE LACS EN SAVOIE

La Savoie regorge de paysages à explorer. Après une randonnée dans la Vanoise en juillet, je te propose de découvrir l’itinéraire de la Randonnée des Quatre Lacs, aussi appelée Tour de la Fourche. L’atout de cette balade ? Une randonnée sans grande difficulté avec des points de vues alléchants et incroyables. Je t’emmène à Valloire !

Valloire-Galibier est une station de montagne française, prisée l’hiver pour son domaine skiable important, relié à Valmenier. En été, ce sont les cyclistes et les randonneurs qui ont la part belle. La Randonnée des Quatre Lacs démarre à une dizaine de minutes en voiture du village de Valloire.

Fiche rando : le Tour de la Fourche – Les Quatre Lacs

Difficulté	Facile
Distance	12,3 kilomètres
Durée	5 heures
Dénivelé	612m
Top point	Col des Cerces : 2574m
Circuit boucle	oui

La randonnée du Tour de la Fourche, les 4 lacs en étapes

→ Plan Lachat

Le long de le route il y a quelques parkings où se garer, notamment juste au départ des lacets qui montent en direction du Galibier, après un petit pont à gauche.

→ Les Mottets

Depuis les Mottets, il faut prévoir de bons mollets pour grimper. La première grimpette est essoufflante mais c’est la seule portion “difficile” de la randonnée, à négocier à son rythme donc. Le sentier bordé de fleurs est ensuite à même le flanc de la montagne, mais d’avantage à plat. Un peu plus loin, un grand pierrier abrite des marmottes par dizaines. C’est l’occasion d’une petite pause pour les observer. Bientôt, les belles iront hiberner le temps de la saison froide. Je poursuis ma route et parfois j’en vois dévaler les pentes en sifflant dans les herbes hautes.

→ Lac des Cerces

Avant d’entrevoir le Lac des Cerces, je traverse une mer de collines dorées dont j’apprécie les remous visuels.

En dépassant la dernière à me cacher la vue, je découvre le Lac de Cerces au creux d’une montagne. La calme règne et pourtant il y a plein de petits habitants. En en faisant le tour marécageux, je rencontre de minuscules grenouilles trop mignonnes.

Du côté plus sec des collines précédemment traversées, j’établis mon camp de base. C’est l’heure de déballer la tente à cet endroit agréable et stratégique pour passer la nuit, avant de repartir en direction des 3 lacs… La journée ne fait que commencer.

→ Col des Cerces

L’ascension jusqu’au Col des Cerces se fait plutôt aisément. C’est ici le point culminant de la randonnée et il y a quelques neiges éternelles.

→ Les 3 lacs

En redescendant sur l’autre versant de la montagne, le premier des 3 lacs que l’on peut apercevoir est le Lac du Grand Ban.

En septembre, après un été peu pluvieux, le lac naturellement alimenté par la fonte des glaces au printemps est presque déja vide mais d’une couleur vert de jade à tomber (pensée émue pour la Nouvelle-Zélande et sa jade sacrée).

Ensuite, en suivant le chemin qui bifurque à droite, on voit s’étaler au loin le Lac Rond.  Selon l’angle d’où on le regarde, il est d’un bleu pâle ou laiteux.

Je le longe et au bout du lac, le chemin n’est plus qu’un amas de pierre mais cette partie escarpée mène à la plus imprenable des vues : le Lac de la Clarée et la vallée encaissée qu’il domine.

J’en ai le souffle coupé et l’envie de danser ! Le panorama à 180° me montre des reliefs inattendus et des couleurs d’automne, tranchantes avec le bleu turquoise du Lac de la Clarée.

Plus surprenant que la vue, dans la montagne à ma gauche, un bunker. Les chasseurs alpins furent installés ici autrefois.

Curieuse je passe la lourde porte de fer avec une lampe. Quelle étrange visite. Je me demande comment des hommes ont pu habiter les lieux. Je ne m’aventure pas dans les dédales des couloirs creusés dans la roche mais un escalier attire mon attention : en haut les premières marches semblent éclairées. Je monte donc, trop intéressée de savoir où il peut bien mener et plus haut, je débouche sur une seconde entrée du bunker. Cette visite improvisée ne fait que participer à l’intérêt de cette magnifique randonnée.

Revenant sur mes pas, j’emprunte le sentier qui redescend vers le Lac Rond et surplombe l’éboulis.

Je passe sur l’autre rive, plus verte. Le paysage me fait penser à l’Ecosse.

Je reprends en direction du premier lac repéré, le Lac du Grand Ban, jusqu’au Col des Rochilles. Du Col, je peux enfin profiter de la vision des lacs en enfilades : le camaïeux est de toute beauté.

→ Camp des Rochilles > Les Mottets > Plan Lachat

S’amorce enfin la redescente qui passe par le camp des Rochilles, le camp actuel des chasseurs alpins, et retourne jusqu’au point de départ en passant par les Mottets.

Je n’ai pas marché ce segment du chemin. J’avais pour ma part prévu de camper au Lac des Cerces (rappelle toi, le premier lac croisé !). Je suis donc revenue sur mes pas jusqu’au campement improvisé au bord du lac.

Sur la descente j’observe le paysage qui m’entoure avec intensité. Je ressens le moment comme rare et majestueux, il y a une vraie force dans le fait de me trouver sur le flanc de cette montagne à cet instant précis. Le Lac des Cerces se dessine à nouveau en forme d’embryon et les collines jaune ondulent au loin devant la gigantesque paroi des montagnes d’en face. Seul un craquement de la montagne à ma gauche me tire de ma rêverie. Il est temps de redescendre avant la nuit et de boire et thé et une soupe chaude.

Le temps qui avait été couvert toute la journée s’est soudainement dégagé. J’ai vu la brume filer à toute vitesse, puis les sommets s’éclairer des dernières lueurs oranges. Finalement le ciel s’est embrasé avant de s’éteindre et de laisser place à la nuit.

À bientôt pour de nouvelles aventures !

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