LA RÉUNION : ÎLE DE TOUTES LES SENSATIONS (AVEC CLARA FERRAND PHOTOGRAPHE)

Il y a quelques mois, Clara nous avait régalé de son récit et de ses fantastiques images, tout droit venue des Canaries . Aujourd’hui c’est sur l’île de la Réunion qu’elle emporte nos cœurs et les fait chavirer de ses histoires enivrante et de la beauté de ses images.

Un texte co-écrit Marelune Yvinec & Clara Ferrand.

QUAND PARTIR À LA RÉUNION ?

En Janvier 2016 j’ai acheté des billets pour la Réunion où habite mon amie Adeline, rencontrée à l’école de photo. Des retrouvailles : une belle occasion pour voyager ! En m’y prenant à l’avance j’ai déniché des billets d’avion AirFrance à 600 euros aller/retour pour un départ mi-août et un retour prévu début septembre.

Adeline qui est réunionnaise, m’avait conseillé cette période pour venir, moi qui crains les grosses chaleurs et les moustiques. Ceux-là font des ravages en été, c’est à dire en Décembre à la Réunion !

Je suis donc partie pour l’hiver austral alors qu’en métropole l’été battait son plein. À la saison hivernale, les températures sont agréables dans les plaines de la Réunion mais il fait frisquet sur les hauteurs. Je n’avais pas prévu d’avoir froid et j’ai dû acheter des vêtements chauds sur place ! À noter donc que si tu choisis l’hiver pour visiter la Réunion, il te faudra prévoir des gants et une bonne doudoune.

La particularité de ce voyage était que mon amie m’accueillait chez elle; Je n’ai donc pas eu à me préoccuper de l’hébergement. En partant, je n’avais d’ailleurs pas planifié du tout mon séjour de trois semaine -ce que je ne fais en général. J’avais seulement dans l’idée de voir tous les recoins de l’île ! On m’avait vanté la beauté des cirques de Mafate et de Cilaos, les plages paradisiaques, les mets asiatiques…les vacances s’annonçaient chargées ! Bien sûr j’avais emmené avec moi mon petit bijou : mon appareil Canon 5Dsr pour réaliser de beaux paysages.

Les transports à la RéunioN

L’île dispose d’un réseau de bus bien développé. Les billets sont peu chers et il est possible d’en acheter directement lors de ton trajet. Néanmoins les bus ne permettent pas d’atteindre tous les endroits de l’Île. Une bonne alternative aux transports en commun et à la location de voiture s’avère être l’autostop. Ce sont les autres touristes qui s’arrêtent le plus souvent

RANDONNÉES ET CANYONING À LA RÉUNION

La première semaine je me suis renseignée sur des sites spécialisés pour des randonnées de niveau facile. Je suis tombée sur les sites www.reunion.fr et www.iledelareunion.net qui détaillent le chemin et la difficulté des parcours de manière très pratique. Ce sont des outils utiles que je te recommande pour organiser tes randonnées. En règle générale, et j’ai pu l’expérimenter durant mon voyage à l’île de la Réunion, il vaut mieux partir tôt le matin pour avoir des paysages dégagés. Très rapidement à partir de midi, surtout à l’est de l’île, les nuages peuvent faire leur apparition et boucher complètement l’horizon.

→ Le Grand étang et le Trou de fer

J’ai une bonne forme physique mais je voulais me remettre en jambe tranquillement. J’ai donc commencé par deux petites randonnées : celle du Grand étang et du Trou de fer. Ces ballades sont praticables mais il faut quand même éviter d’y aller un lendemain de pluie. Les reliefs des paysages que j’avais sous les yeux m’ont beaucoup fait penser aux Alpes, fournies d’une végétation tropicale.

→ Verre Bouteille et le Cirque de Mafate

Une fois échauffée, j’ai décidé d’augmenter un peu en difficulté avec la randonnée de Verre bouteille qui reste accessible aux personnes non sportives -cependant il ne faut pas avoir le vertige. Le chemin est parcouru de quelques montées d’échelles mais la vue depuis le sommet te fera oublier l’effort : le cirque de Mafate dans toute sa splendeur d’un côté et la côte ouest avec ses longues plages de sable noir de l’autre !

→ Canyoning à Cilaos, Piton des neiges et Piton de la fournaise

Au milieu de mes vacances j’ai rejoint des amis de métropole qui étaient aussi en vadrouille sur l’île. Eux ayant décidé de marcher La diagonale des fous, je me suis jointe à différente étapes de leur chemin, notamment pour la montée du Piton des neiges et du Piton de la fournaise.

Nous nous sommes retrouvés dans la ville de Cilaos où nous avons débuté par une journée de canyoning, une activité dont je n’étais pas très familière. Avec notre guide -vraiment très sympa au passage (contact : Romain 06 92 82 82 57)- nous avons dévalé en rappel les nombreuses cascades de Fleur Jaune. Ça a été sensationnel, surtout la dernière descente où nous avions les pieds dans le vide durant 53 mètres. Les parcours de canyoning à Cilaos peuvent-être adaptés selon les niveaux, alors je te recommande de foncer essayer si tu es dans les parages.

Après cette belle journée nous avons cherché l’endroit idéal pour camper au plus proche du Bloc, le sentier qui devait nous mener au sommet du Piton des Neiges. C’est juste au bas de celui-ci que nous avons planté les tentes pour quelques heures sur une aire de pique-nique. Ici, le bivouac semble consenti (voir l’encadré Camping sauvage ci-dessous). Le lendemain c’est aux aurores à 3h30 que sonnent nos réveils avec pour objectif d’atteindre le sommet avant le lever du soleil. Il nous faudra trois heures de marche et d’efficacité pour arriver à 6h30 en haut et admirer le soleil frôler les crêtes. Photos à l’appui, nous avons réussi ! Par chance nous avons pu bénéficier d’une vue dégagée. Afin de t’éviter un effort inutile tu peux consulter les prévisions météo la veille.

Camping sauvage à la réunion

La Réunion tolère en partie le camping sauvage, ou bivouac, renseigne-toi au préalablement pour chaque lieu. Tu trouveras également de nombreux campings peu chers et/ou chez l’habitant mais ils ne sont pas présents sur les sentiers de randonnée.

Prends garde à ne pas camper sur les plages de la côte ouest, mal fréquentées la nuit. Néanmoins, il ne semble pas y avoir de précautions particulières à prendre au sud.

Rappele-toi toujours de laisser ton emplacements de camping propres en partant, à la fois pour une question de respect et pour faire perdurer les autorisations de camping libres.

Il est également conseillé si tu arrives en voiture de ne pas laisser le véhicule sur les parkings des randonnées qui sont régulièrement le lieu de casses et de vols.

Pour poursuivre ce bel élan sportif, nous nous retrouvions deux jours plus tard pour l’ascension du Piton de la fournaise. La veille au soir nous dormions au gîte du volcan en pension “couvert + couchage”. Nous avons été très bien reçu même si notre visite a été accompagnée de quelques coupures de courant qui nous ont valu de nous doucher à l’eau glacée. Pour arriver au lever du jour au sommet du cratère, encore une fois nous avons dû débuter de nuit et être prudents à bien garder en vue les balises blanches sous peine de se perdre. C’est pourtant ce qui nous est arrivé : nous avons suivi les mauvais repères au sol à cause du brouillard et par erreur nous avons emprunté le sentier du cratère Kapport à la place de celui menant au cratère principal. Nous avons dû rebrousser chemin sous la pluie après une heure et demie de marche car le sentier que nous suivions avait été barré au vu du risque de prochaines effusions de lave. Et en effet, la récente éruption du Piton de la fournaise a eu lieu deux semaines après mon retour, en septembre 2016. Damned!

Bien malgré que nous n’ayons pas vu le cratère, cette expérience restera l’une des plus marquantes de mon séjour : marcher sur une terre de lave sachant qu’elle coule au-dessous de nos pieds est très impressionnant ! La veille j’avais pu profiter de la belle vue sur l’enclos du volcan et marcher jusqu’à La Chapelle, un amoncellement de petits cratères, où m’attendaient les arcs-en-ciel. D’ailleurs pour ceux qui ne sont pas très à l’aise avec la marche, le sentier de La Chapelle est une bonne alternative au circuit qui fait le tour du cratère. Elle dure seulement 45 min et, mis à part le chemin escarpé de roche volcanique, il n’y a pas de difficulté.

Après ces ballades, mon appareil photo était remplis de magnifiques images, je pouvais repartir le cœur léger… mais pour combien de temps ?

BAIGNADE ET REQUINS

Les plages de la Réunion ont une réputation dangereuse à cause de nombreuses attaques de requin. Figure-toi que cela n’est pas une histoire que l’on raconte pour effrayer, j’ai moi-même été témoin d’une de ces attaques lors d’une journée à la plage.

La houle avait été importante les jours précédents et cela avait endommagé les filets qui protégeaient les baigneurs et les surfeurs qui barbotaient dans la zone. Un trou dans le filet avait manifestement permis à un requin de se faufiler dans le bassin, sécurisé à l’origine. Un surfeur qui malgré les recommandations des maitres-nageurs n’est pas sorti de l’eau a été attaqué à la jambe et au bras. Son comportement à risque a mis en danger la vie des maitres-sauveteurs qui sont venu à son secoure. Malheureusement l’homme est décédé et je ne tiens pas à le blâmer mais davantage à te mettre en garde et à te rappeler qu’en milieu naturel et qui plus est sauvage, il vaut mieux être prudent et ne pas adopter un comportement qui pourrait mettre ta vie et/ou celle d’autrui en danger. Cet accident aurait surement pu être évité si le surfeur avait suivi les consignes. À chaque destination ses risques : prends en simple connaissance.

La baignade à la Réunion est interdite, excepté sur deux plages de l’ouest où la baignade est surveillée et où sont installés des filets de protection : Boucan Canot et Roches Noires à Saint-Gilles. L’unique option pour se baigner en toute sécurité, est la plage de l’Hermitage, où le lagon est protégé des requins par une barrière de corail. C’est un excellent spot protégé de snorkeling et de paddle. L’option alternative de la promenade les pieds dans l’eau te permet tout de même de profiter des splendides plages du sud.

LE SUD SAUVAGE

→ La Grande Anse

La plage de la Grande Anse est située dans le Sud sauvage de l’île. S’il est difficile de résister à la baignade, d’autres activités au sud permettent la découverte de splendides paysages. Nous sommes allés voir la forêt de cocotiers à l’Anse des cascades mais aussi la Cascade de Langevin qui est l’une des plus belle qui m’ai été donné de voir. Preuve par l’image.

→ La Route des Laves

Impossible de visiter le sud sans parcourir la Route des Laves. Pourtant la beauté du paysage qu’elle traverse ne doit pas te faire oublier la dangerosité de ses virages. Souvent reconstruite après les éruptions récurrentes, la route est faite de lacets qui contournent les différentes coulées qui ont eu lieux depuis 1992. Très escarpée, il faut redoubler de vigilance après la pluie pour éviter toute sortie de route. J’en ai fait les frais puisque j’ai perdu le contrôle de ma voiture dans un virage et celle-ci est allée se fourrer dans les roches volcaniques en marge de la route. Chanceuses, elle comme moi nous nous en sortions indemnes mais coincées. Heureusement à ce moment-là j’ai bénéficié de l’aide de réunionnais qui se sont arrêtés pour m’aider à me sortir de ce mauvais pas.

CULTURE ET OUVERTURE D’ESPRIT

Cette expérience d’entre aide m’en vient à te parler du bel esprit de partage dont font preuve tous les Réunionnais. Durant mon séjour je n’ai pas fait que des randonnées, j’ai aussi pris du temps pour découvrir la culture réunionnaise qui est un mélange de traditions locales et de coutumes de peuples venus d’ailleurs. La population a des origines très diverses : indienne, chinoise, africaine.

Vestige d’une autre époque

La Maison folio dans le village de Salazie est un des vestiges de l’époque Coloniale. Je m’y suis rendue afin de prendre part à l’une des visites guidées qui te replonge à l’ère du colonialisme. Les meubles y sont restés intactes et le j’ai découvert au jardin les plantes qui constituent la flore de l’île. Et si tu es une grande amatrice d’épices, je te recommande vivement d’aller voir le Jardin des Parfums et des épices du côté de Saint-Philippe.

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Les temples Tamouls

À La Réunion il existe une forte communauté Hindou, il est d’ailleurs possible si tu es chanceuse de visiter un des temples Tamoul de l’île. Je me suis rendue à ceux de Saint-André car j’avais le Colosse était un des plus grands et des plus beaux de l’île, mais une fois devant je me suis retrouvée face à des grandes grilles fermées. J’ai tout de même pu réaliser quelques photos du temple de face mais j’ai été frustrée de ne pas pouvoir en faire le tour. Afin de connaître la raison de la fermeture du temple, je me suis renseignée auprès de l’office du tourisme de Saint-André (qui au passage vaut le coup d’œil car c’est une grande Case coloniale !). C’est là que j’ai appris qu’une grosse partie des temples de l’île étaient aujourd’hui fermés aux visiteurs suite à plusieurs dégradations sataniques ayant eu lieu. J’ai trouvé cette mesure protectrice décevante, empêchant l’accès aux vrais intéressés.

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Tul’auras compris ce séjour à l’île de la Réunion aura été intense en tous points ! Cette île qui initialement ne m’épatais pas plus que cela, avec ses paysages qui me rappelaient les Alpes ou encore ceux de Lanzarote, m’a finalement surprise par les rencontres et les expériences que j’ai pu y vivre. Aujourd’hui je suis heureuse d’avoir enfin rendue visite à mon amie sur sa belle île de la Réunion où je retournerai avec grand plaisir pour poursuivre la découverte.

To be continued…

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Clara ♥